| Du fait des bonnes pêches en Argentine, la crevette sauvage Pleoticus muelleri a vu ses prix régresser en moyenne d’un dollar au kilo en 2015 et la faiblesse de la monnaie argentine a renforcé la tendance. « Le prix de cette espèce est très compétitif par rapport à une monodon de même taille, elle est même presque moins chère pour une qualité gustative jugée supérieure par beaucoup de clients. Les ventes ont fortement progressé depuis trois ans car il n’y a pas eu de souci d’approvisionnement. Seul reproche peut-être, elle est disponible en carton de deux kilos alors que la monodon est en boîte de 800 g net déglacé. Chez nous, la crevette rouge argentine se destine exclusivement aux grossistes », remarque Stephane Keusters, responsable commercial pour la France et la Suisse chez Hottlet en Belgique. |
 Depuis 2013, les cours sont serrés, excepté pour les plus grands calibres. La baisse en fin de période est moins forte dans les petites tailles que dans les grandes. Suite au manque de grandes tailles en Asie, les Chinois pourraient prendre la main sur la muelleri et faire monter les prix. |
Traditionnellement destinée au marché ibérique, cette crevette d’eaux froides a renforcé sa présence en France. Pour des raisons de tenue à la cuisson et vu la présence de ses grandes antennes, la muelleri n’a pas sa place chez les cuiseurs industriels, y compris dans les tailles inférieures (40-60 pièces/kg). En revanche, son rapport qualité-prix pour une crevette de belle taille (10-20), entière crue et sauvage, la rend attractive au rayon surgelé. Elle se décline également en queue avec ou sans carapace. « Nous proposons des queues non décortiquées en calibre 10 à 20 pièces à la livre. Cette crevette dite de Patagonie a un goût légèrement sucré très agréable. C’est à la fois un produit pour les fêtes de fin d’année et pour les barbecues l’été », souligne Alexia Muller, responsable marketing chez Escal. B.V. |
