Grâce aux mesures de gestion avancées par les pêcheurs et reprises par les autorités françaises lors des négociations marathon sur les Tac et quotas fin 2015, les restrictions de captures sont moins fortes que prévues sur la sole ainsi qu’en mer Celtique pour l’églefin et le cabillaud. La France a aussi obtenu la reconduction des quotas sur la langoustine, la lotte et le lieu jaune dans le golfe de Gascogne, mais pas sur le merlan qui accuse une baisse de 20 % dans cette zone. Tendance positive pour le merlu avec des hausses de 6 à 18 %, lesquelles ne compenseront pas les restrictions sur le bar, en particulier pour les chalutiers (lire page 24). En Manche, les Tac de raies grimpent de 20 %, une première depuis 2009.
À l’étranger, l’Espagne parvient à limiter dans ses eaux la baisse de quotas de merlu, l’Irlande obtient des hausses sur le poisson blanc et la langoustine. Le Danemark décroche des hausses sur le cabillaud et l’églefin en mer du Nord. Dans le Skagerrak et le Kattegat, le Danemark voit aussi son quota de langoustine multiplié par deux. Satisfaction des pêcheurs au Royaume-Uni où l’églefin et le cabillaud augmentent bien en mer du Nord. Dans le Channel, les Britanniques pourront doubler leurs prises de plie et ils gagnent 15 % sur la sole en Manche ouest. C’est moins bien en mer du Nord pour la langoustine avec 20% de quotas en moins. Mais les Écossais devraient se rattraper sur leur côte ouest et en mer d’Irlande où les captures autorisées augmentent de 8 %.
Chez les écologistes, on déplore l’écart entre les recommandations scientifiques et les décisions de Tac. De fait, le niveau des stocks exploités au rendement maximum durable (RMD) reste stable cette année alors que l’objectif est d’amener tous les stocks au RMD d’ici 2020.
B.V.