L’Ifremer a inauguré le 13 octobre à Palavas (Hérault) son site « Meditera », imaginé pour mutualiser des infrastructures aquacoles régionales. Unique en Europe, la station de recherche est la réalisation d’une « envie que nous portions depuis plusieurs années, explique Emmanuel Rezzouk, directeur du centre de Palavas et cheville ouvrière du projet. Nous pourrons optimiser recherche et connaissances entre laboratoires publics, entreprises privées et industrie. »

Outre les salles d’élevage aquacole, le plateau technique est composé d’un laboratoire d’analyses performant (biologie moléculaire, chimie de l’eau…), de 24 nouveaux bassins d’incubation pour la reproduction des poissons, d’une zone dédiée à l’éco-toxicologie (polluants organiques persistants et leurs effets), ainsi que d’installations pour les micro-algues et d’une salle pour la pisciculture des pays du sud. Elle permettra d’expérimenter « un matériel biologique rare », a pointé le directeur régional du Cirad, partenaire et co-financeur, grâce à 1 000 géniteurs sélectionnés de tilapias, et 20 000 échantillons de sperme cryogénisé.

Le pendant, en sorte, du « trésor » de Béatrice Chatain, responsable du laboratoire Adaptabilité et adaptation des animaux et des systèmes (Ifremer) qui maîtrise la reproduction de neuf familles expérimentales de bars (Dicentrarchus Labrax). De quoi aussi poursuivre les études couplées algues-poissons, « qui ont fait la réputation du lieu, juge Jean-Paul Cadoret, ancien de l’Ifremer et actuel directeur de Greensea, entreprise spécialisée en micro-algues. Grâce à ces équipements de pointe, nous pourrons lancer de nouveaux projets. »

Hélène SCHEFFER