Le distributeur britannique de produits surgelés, frais et d’épicerie pour la restauration, Brakes, appartenant au fonds américain Bain Capital, est désormais propriétaire de Davigel, filiale Nestlé de surgelés pour la RHD. La cession finalisée début novembre ne devrait pas modifier le fonctionnement de Brake France ni de Davigel, dont les sièges sont respectivement à Lyon et à Dieppe. « Les deux entités conservent leur marque, leur catalogue et restent concurrentes. Pas de changement non plus au niveau des achats. En revanche, nous pourrons partager nos expériences en amont et optimiser le sourcing. De même, Brakes pourra fabriquer à sa marque dans nos unités de transformation », précise Antoine de Cernon, directeur général de Davigel.

Importateur, transformateur et distributeur, Davigel dispose de trois usines en Haute-Normandie, une en Bretagne et une autre en Charente. Son chiffre d’affaires de 651 millions d’euros dépend pour un tiers environ des produits de la mer surgelés et, dans une moindre mesure, frais. Chez Brake France, en revanche, la part des produits aquatiques avoisine 12 % sur un chiffre d’affaires de 664 millions d’euros.

Déjà leader au Royaume-Uni, le groupe Brakes (10 000 salariés dont 7 000 outre-Manche) est dans une logique de développement européen. L’arrivée de Davigel (3 200 salariés en France et en Belgique), qui réalise 60 % de ses ventes en restauration commerciale et 40 % en collectivités, renforce la position du groupe britannique. Sur le plan social, les effectifs de Davigel sont inchangés. La consolidation du secteur est toutefois en marche et la concurrence serrée entre les ténors. En France, Pomona reste numéro un devant Brake et Davigel, Relais d’Or-Miko et Transgourmet.

B.V.

[En plus]

Jacques Deronzier devient directeur
général de la division du groupe Brakes
en Europe continentale.
Celle-ci couvre la France, la Belgique,
le Luxembourg et l’Espagne.