Les premières livraisons de saumon fumé viennent de partir vers Taïwan. Preuve que la qualité maison est reconnue dans un pays réputé exigeant sur son alimentation, se félicite Dominique Duprat, directeur adjoint de Delpeyrat, filiale de Maïsadour. En France, la stratégie bâtie sur un saumon fumé supérieur s’est montrée payante alors que le marché n’a pas repris ce qu’il avait perdu suite au reportage télévisé sur le saumon norvégien. Si l’on en juge par la stagnation des volumes sur une année pleine, le contrat de confiance est cassé et la réponse passe par une explication claire au consommateur. »
La marque s’y emploie en développant trois critères sur la face arrière de ses packagings : jamais congelé, salé au sel traditionnel (par opposition au salage mixte et à l’injection), absence de muscle brun. « On attaque le marché par le haut avec un prix qui dépasse en moyenne d’un euro du kilo celui du leader national. À l’arrivée, nos ventes ont progressé de 10,2 % sur la dernière période disponible (*) », poursuit le responsable. Delpeyrat fume de la même façon sur ses deux sites (Saint-Ferréol et Cany-Barville), seuls diffèrent les grammages et les conditionnements. La marque propose également du tarama au saumon fumé.
L’autre marché ciblé par la filiale de Maïsadour est la marée LS sous la marque Delmas. Le poisson blanc et le saumon scandinaves filetés par Delmas Boulogne sont expédiés par navette à l’usine de Castets qui prépare, assaisonne et conditionne sous atmosphère ou sous skin le produit fini. « C’est moins la course contre la montre pour la truite, le bar ou le turbot d’élevage qui sont plus proches de Castets. Mais quelle que soit l’espèce, notre credo est de travailler uniquement du poisson frais », rappelle Jean- Philippe Moreau, directeur marketing de Delmas poissons et marée.
B.V.