Pour la première fois en 2014, l’aquaculture est devenue la première source d’approvisionnement des pays de l’OCDE en produits aquatiques et sa croissance reste supérieure à 7 % par an. Parallèlement, la production halieutique des 31 pays membres visés dans le rapport de l’Organisation de coopération et de développement économique (1) a chuté pour atteindre 30 % des captures mondiales. Les économies d’Asie occupent une place de plus en plus déterminante dans la production, la consommation et les échanges de poisson, et cette tendance s’est accélérée ces dernières années. Le commerce international de poissons, mollusques et crustacés concerne plus de 37 % de la production, le plus haut niveau dans l’univers des produits alimentaires. Les pays membres de l’OCDE concentrent la quasi-totalité de la production et des échanges mondiaux de produits aquatiques. Très dépendante des pays fournisseurs en saumon, cabillaud, crevettes, thon et saint-jacques, la France a vu ses importations fortement augmenter. Selon l’OCDE, la progression atteint 60 % en valeur entre 2003 et 2012. Sur la période, les importations françaises ont grimpé de 10 % en volume et la hausse des cours des matières premières halieutiques pousse la facture vers le haut. « Hors fluctuations des taux de change, en particulier du dollar pour les importations hors Europe, la ressource baisse sur certaines espèces. Mais c’est surtout la forte concurrence à l’achat sur le marché mondial qui est inflationniste, en particulier celle des Chinois », observe Régis Privé, président d’Argis Galac Sea. B.V. (1) OCDE, Revue des Pêches 2015
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