[Le saviez-vous ?] Depuis 2012, les cours de l’huile |
Sous l’égide de Le Gouessant, la filière aquacole française a réuni les 5,6 M€ nécessaires pour mener le projet Ninaqua, Nouveaux ingrédients pour de nouveaux aliments aquacoles. Avant d’introduire des microalgues, des levures ou des insectes en lieu et place de farines et d’huiles de poisson dans l’alimentation piscicole, il faut en mesurer l’impact. C’est l’objet du projet. Les performances de croissance et la santé des poissons seront donc étudiées avec autant de soin que l’impact de ces changements sur l’environnement. La compétitivité et l’avenir des pisciculteurs sont en jeu. Le bar et la truite sont les deux espèces choisies pour tester les nouveaux ingrédients. « Leurs caractéristiques physiologiques et leurs besoins nutritionnels sont très différents. Dès lors elles peuvent servir de modèle pour d’autres espèces élevées de par le monde », indique Le Gouessant sur son site. Alors que les prix de la farine et de l’huile de poisson, dont on cherche à réduire l’usage, s’élèvent en même temps que la planète se convertit à l’aquaculture, l’idée d’utiliser des protéines végétales marines ou d’insectes fait sens. Dans la nature ces ingrédients sont au menu des poissons et l’entomoculture se développe dans le monde, soutenue par la FAO. En France, elle est balbutiante… mais. Reste à convaincre les autorités européennes de statuer sur l’usage et la culture d’insectes pour l’alimentation animale ou humaine. Aujourd’hui, ils ne sont pas autorisés. Quant aux farines d’insectes, elles ne font pas partie, comme le rappelait l’Anses en février 2015, des PAT, protéines animales transformées, autorisées dans l’aquaculture. Pour faire évoluer les textes, il faut accentuer la recherche. Le projet Ninaqua est là pour cela. C.A. |