Les assises de la Société coopérative artisanale de poissonniers professionnels (Scapp), connue sous la marque collective « Poissonnier Corail », se sont tenues à Anglet du 24 au 26 mai. L’événement a lieu tous les deux ans. Cette édition, qui a rassemblé 70 professionnels, a été l’occasion de fêter les 20 ans du groupement né en 1994, à Toulouse, du rassemblement de 15 poissonniers de Rhône-Alpes et de Paca.
« Guest star », Hervé Jeantet, président du conseil spécialisé de FranceAgriMer et membre du conseil d’administration de France filière pêche a ouvert le bal avec une phrase choc : « L’atomisation de la représentation poissonnière est la cause de son invisibilité politique et économique. » Et de poursuivre : « Cela porte préjudice à la reconnaissance des acteurs économiques. » Pourtant, ils sont nombreux : 2 900 et à l’origine de 7 500 emplois, avec un chiffre d’affaires moyen de 420 000 €. Dès lors, la Scapp, qui porte la voix de 73 adhérents et représente un chiffre d’affaires global de 70 millions d’euros, a « toute sa place en tant qu’invité permanent du conseil spécialisé », conclut Hervé Jeantet.
Mais ces trois jours ont aussi jeté un regard sur l’avenir de la poissonnerie. Pour se démarquer des GMS, la Scapp a lancé sa propre marque de sélection de qualité, « Poissonnier Corail », particulièrement exigeante sur les critères de sélection des produits. L’heure est aussi à la vente en ligne de plateaux de fruits de mer, voire de poisson frais. Une offre que développent de plus en plus de professionnels.
Afin de faciliter le travail des poissonniers, la Scapp a également mis au point un logiciel qui permet d’imprimer chaque matin des étiquettes aux normes en vigueur, à glisser dans les porte-étiquettes. Ce service s’adresse aussi aux non-adhérents.
Lisette GRIES