180 et 200 la poche de concentré de globules rouges humains. |
Grâce au projet Marbiotech, bénéficiaire d’un financement du Fonds unique interministériel (FUI) de 2,2 millions d’euros sur un budget total de 4,40 M€, une véritable filière de production de vers marins pour des applications en santé humaine va éclore. Deux entreprises aquacoles, la Ferme marine de Noirmoutier (FMN) et Aquastream près de Lorient, sont directement parties prenantes. Rachetée en 2013 par la société Hémarina, FMN sera le pivot de la production après le reformatage du site aquacole. Si la ferme conserve une activité de grossissement de turbot (80 t), de grands bassins (2 000 m2) vont être aménagés avec un substrat sableux pour y élever des vers arénicoles (Arenicola marina). Psammivore, cet invertébré se nourrit de bactéries tirées du sable. « L’objectif, d’ici 3 à 4 ans, est de produire 30 t de vers à partir d’un pilote industriel. Il sera alors possible de franchiser le concept en le proposant à des aquaculteurs, à des ostréiculteurs qui pourraient élever ces annélides marins selon un cahier des charges précis », explique Franck Zal, PDG d’Hémarina. En six ou sept mois, le ver vivant atteint sa taille exploitable. Il sera ensuite surgelé en blocs (2 kg) et expédié vers un laboratoire pharmaceutique chargé de l’extraction des molécules d’hémoglobine purifiée qui constituent la base de la technologie Hémarina. L’entreprise basée à Morlaix produit un analogue de globule rouge à partir duquel elle propose plusieurs applications. Certaines pour le traitement des anémies (manque de globules rouges) ou des problèmes de circulation sanguine. D’autres pour traiter des plaies chez les patients diabétiques avec un pansement oxygénant (HEMHealing). Enfin, l’entreprise a créé un additif (HEMO2life) aux solutions de transport des greffons. Ce dispositif médical permet d’augmenter la durée conservation des greffons (cœur, rein, poumon) en attente de transplantation. Fascinant. B.V.
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