Une tielle oui ! Mais, une tielle sétoise. Les transformateurs de la ville de Sète ont décidé de défendre leur patrimoine culinaire et la tielle sétoise. Ils ont donc monté une association pour obtenir une IGP, sigle de qualité européen reconnu auprès des consommateurs. Pour son baptême, l’Association pour la promotion de la gastronomie sétoise a organisé le 27 septembre, la 1ère fête de la tielle. Un chausson géant de 20 kg, 90 cm de diamètre, nécessitant 60 kg de poulpes a été fabriqué pour l’occasion.
Obtenir l’IGP permettrait aux acteurs sétois de protéger leur savoir-faire de transformateur. Car si les ingrédients – tomate, farine, poulpes peuvent venir de divers horizons — la tielle, elle est bien du coin.
Le cahier des charges qui est en train d’être rédigé doit définir les méthodes de fabrication et la zone de production pour « ancrer officiellement la tielle dans le territoire local »,indique le président de la CCI de Sète, partenaire du projet. L’enjeu est de déterminer précisément l’aire géographique des détenteurs du futur label. Pour l’instant, l’association réunit une douzaine de fabricants de la ville. Les membres espèrent l’élargir à tous les fabricants des villes et villages environnants, soit une douzaine de plus, mais ils refusent l’entrée de Coudène, domicilié à côté d’Alès, à près de 100 km de là. Le cahier des charges devrait être remis fin 2014 à l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao). Les « tiellistes » espèrent recevoir leur label européen d’ici 2 à 3 ans. Un parcours long, mais souvent récompensé si le signe de qualité est obtenu : les Français sont avides de produits de terroir et d’origine garantie.
H. SCHEFFER