Victimes du syndrome de mortalité précoce, les crevettes manquent à l’appel. Notamment la vannamei, espèce la plus produite dans le monde. Toujours en pole position, l’Asie souffre d’un rétrécissement très net des volumes disponibles.L’Amérique latine, elle, est surtout touchée par le white spot. Elle reste cependant la référence des cuiseurs européens. Malgré la flambée générale des prix.
De janvier à septembre 2013, la vannamei latino-américaine a flambé de 30 à 50 % selon les sources à l’import. Graduelle jusqu’en juin, la montée des cours s’est accélérée durant l’été. Ils ont gagné un dollar en quelques mois avec des annonces équatoriennes, mi-août, autour de 5,2 €/kg (FOB) en 80-100.« Comment voulez-vous tenir vos confirmations de commandes quand la vannamei prend 10 cent par jour ? Et ça grimpe sur toutes les origines ! », signalait, en août, Anna Sevilla, tradeuse chez Dalvik. Spécialiste de la crevette sauvage du Nigeria, Dalvik propose du gros calibre de surgelée bord mais aussi de la vannamei indienne de taille moyenne (30-40 à 50-60) pour les cuiseurs et de la sauvage du Mexique (10-20 à 30-40) pour l’export. « Nous faisons également la mulleri d’Argentine 10-20 ou 20-30. Sur ces tailles, c’est la crevette sauvage la moins chère du marché. »
Parfois très abondante en saison, la mulleri arrive en masse sur le marché espagnol et déborde dans le reste de l’Europe. Seul problème, elle ne convient pas à la cuisson. Ses prix ont néanmoins augmenté très régulièrement jusqu’en juillet.
Retrouvez l'ensemble du dossier " Crevettes : chaud sous les tropiques "