En investissant deux millions d’euros dans Seanov’, une nouvelle unité de transformation de co-produits de poisson, Copalis peut répondre à une demande mondiale en pleine croissance : têtes de saumon en Asie, petits flancs de poissons blancs vers l’Europe de l’est ou beaux flancs pour les Japonais, « plus de 70 % de notre production s’exporte » confirme Thomas Panien, responsable de Seanov’. Ce n’est pas tout, spécialiste des chutes de découpes, l’entreprise boulonnaise fournit de l’arête dorsale, des queues, des colliers ou encore de la pulpe.
Sur 1 200 m2, l’unité adjacente à Copalis traite les coproduits collectés sur 3 lignes de tri. Un équipement de séparation mécanique permet de produire la pulpe et Seanov’ réalise trois types de surgélation : par plaque verticale ou horizontale ou dans un tunnel, en statique à - 40 °C. « Tout dépend s’il s’agit de clients en cosmétique ou d’industriels demandeurs de pulpe en bloc ou de pièces. On peut maintenant répondre aux besoins, plus efficacement et plus rapidement, sur la base d’une tonne à l’heure. »
La R & D de Copalis et du réseau Haliomer, ont permi de développer un large éventail de produits pour l’alimentation humaine et animale, la cosmétique ou la diététique. « La limite aujourd’hui, c’est la matière première » souligne le responsable de Seanov’. Les coproduits viennent non seulement de Capécure mais aussi de Bretagne ou Rungis et de bien plus loin encore : « principalement des peaux de poissons blancs de Scandinavie et des cartilages de raie ou de requin en provenance d’Afrique ou d’Amérique du sud. Au total, j’importe l’équivalent de deux conteneurs par mois. » Demain, le Vietnam pourrait devenir fournisseur de chutes de panga en bloc ou de carapaces et têtes de crevette. « Car il reste encore énormément à faire avec les coproduits » conclut Thomas Panien.
Bruno VAUDOUR