Voilà trois ans que la filiale française du groupe Bolton avait disparu des écrans télévisés. Elle revient avec une campagne de marque, signée Publicis activ’, dynamique et pleine de gaieté, qui devrait toucher 80 % des fameuses ménagères de moins de 50 ans au moins dix fois.
On sourira devant les six marrants pêcheurs dont les visages fermés et sérieux contrastent avec les cirés jaunes ornés de parures dignes du carnaval de Dunkerque. Ces derniers s’embarquent pour « donner des couleurs à la mer » à bord d’un thonier. « Dans un environnement morose, il n’est pas normal que le marché de la conserve de poisson soit en régression, indique Armand Baudry, directeur général de Saupiquet. Il s’agit de produits sauvages, bons pour la santé, peu chers, sans problème d’origine ni de traçabilité. »
Dès lors, le responsable soutenu par le groupe Bolton a décidé d’investir. « Aujourd’hui, le principal frein à l’innovation et à l’investissement reste les tensions sur les prix qu’exercent les grandes surfaces. Mais ce n’est durable pour personne », souligne le dirigeant, qui se veut optimiste sur les résultats qu’apporteront les dépenses dans une communication 360 °, dans l’ergonomie de ses lignes de production à Quimper et dans l’innovation sur le segment du maquereau. « En volumes, il s’agit du second marché de la conserve de poisson derrière le thon. Son potentiel de croissance est important, dans la mesure où seuls 50 % des Français en achètent. Les gens pensent beaucoup moins à acheter du maquereau que du thon ou des sardines. » Notamment les femmes, première cible de Saupiquet, avec cette recette « aux saveurs subtiles de cidre » auréolée du label Produit en Bretagne.
Mais, au-delà de la recette et d’une publicité réussie, évoquant le savoir-faire culinaire du conserveur et les racines de l’entreprise, à la tête d’un armement de quatre thoniers, le facteur de succès viendra peut-être de la politique de Saupiquet en matière de traçabilité.
En pleine crise de confiance vis-à-vis des entreprises agroalimentaires, permettre aux consommateurs de savoir par quel bateau a été capturé le thon dégusté est un vrai plus. Saupiquet le fait pour le thon grâce aux codes-barres. Un service qui devrait arriver bientôt sur le maquereau, espèce dont Saupiquet transforme environ 12 500 tonnes par an.
C. ASTRUC
Saupiquet en chiffres
122 ans, son âge
220 M€, son chiffre d’affaires
330, le nombre de ses salariés
Publicité Saupiquet 45s par puremedias
Après une longue absence, Saupiquet revient sur les écrans télévisés avec les marrants pêcheurs pour ambassadeurs.
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