Le cap des 1 000 produits écolabellisés vient tout juste d’être franchi en France. Une nouvelle d’autant plus satisfaisante pour les représentants du MSC qu’il s’agit d’une conserve de sardines issues d’une des rares pêcheries tricolores certifiées MSC.
Faute d’une mise en avant dans l’univers du frais ou de la restauration, gros débouchés des pêcheries françaises, ces dernières se sont montrées hésitantes à s’engager. Un problème qui dépasse nos frontières.
Pour le MSC, convaincre les rayons marée, les poissonneries et les restaurants, en contact direct avec les consommateurs, s’avère particulièrement important tant pour promouvoir l’écolabel auprès du grand public que pour décider les pêcheries à s’engager dans la préservation des ressources marines. Mais soumis à redevance ainsi qu’à un droit de licence annuel, l’usage de l’écolabel a pu rebuter.
À partir du 1er avril, les choses vont changer. Les entreprises, notamment les restaurateurs et les poissonniers, qui vendent moins de 145 000 € (125 000 £) de produits écolabellisés ne seront plus soumises à la redevance. Elles ne devront s’acquitter que d’une licence annuelle fixe de 182 € (156 £) par an environ.
Les grandes entreprises devraient aussi bénéficier de la révision tarifaire. Pour encourager le développement de gamme, la redevance au taux fixe de 0,5 % sur les ventes de produits MSC va devenir dégressive. Le taux pourra tomber à 0,3 % des ventes de produits MSC si ces dernières dépassent les 47 M€ (50 M£).
Avec des apports certifiés MSC en baisse sur le maquereau et le saumon, dépasser ce seuil ne sera pas facile. Mais le MSC estime qu’au niveau mondial, 75 % des entreprises utilisant le logo bénéficieront d’une réduction. En France, ce serait loin d’être le cas.
C. ASTRUC