« Relever le seuil de revente à perte de 10 ou 15 % des produits alimentaires ne mettra pas fin, je le crains, à la guerre des prix. Je crois davantage à l’encadrement des promotions, tant en volumes qu’en valeur. Sur le thon naturel en boîte, un tiers des ventes est réalisé sous promotion, parfois très importantes : 50 % dans le cadre des offres « 1 produit acheté, 1 produit gratuit », 33 % « avec 2 produits achetés, 1 produit gratuit ». In fine, le consommateur se détourne du fond de rayon et n’achète que lors des promotions. Avec les NIP, Nouveaux instruments promotionnels, les enseignes ont capté la dynamique promotionnelle des marques. Pour avoir un minimum de visibilité dans les prospectus, ces dernières se voient imposer des investissements promotionnels très élevés. Il faut mettre des règles. Mais qu’elles soient simples et applicables. À défaut, cela peut conduire à des litiges, dont les délais de règlement sont trop importants pour être supportés par des entreprises de taille moyenne. Elles peuvent aussi compliquer les relations commerciales. À quoi sert le texte imposant la renégociation lorsque les cours des matières premières augmentent, s’il ne pousse qu’à discuter, sans obliger à répercuter ces hausses dans les prix de vente ? Sinon nous sommes ouverts à tout système qui permettrait d’ajuster les prix de vente en fonction du prix de revient réel (cours, facture, etc.) des matières premières, de façon à stabiliser les marges. » |