En criées, comme à l’import, les cours des poissons, coquillages et crustacés ne cessent de grimper. Les raisons : une demande mondiale soutenue et une amélioration de la qualité des captures. Mais les hausses sont difficiles à répercuter auprès des clients. Quelles pistes pour sortir du discours prix ? Regards
Jean-François Hug, |
« La marée valorise mieux que la conserve et achète plus cher aux pêcheurs que nous. Prenons la sardine, nous avons peu, ou pas, de produits de substitution. La solution pour répercuter les hausses passe par les labels, des recettes innovantes et le made in France. Le poisson, l’huile, la boîte pèsent déjà 70 % du prix de revient, nos coûts sont désormais incompressibles. À terme, il faudra contractualiser la matière première et limiter au maximum les promotions en GMS, à défaut, les ruptures sont probables. »
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Olivier Bigot, |
"Le changement d’espèces s’opère vers les poissons abordables : filet de congre, grondin, tacaud, maquereau… Sur la raie par exemple, on valorise, les ailes, la gorge, le dos et le cartilage pour la pharmacopée. Grâce à cela, l’impact de la hausse des prix se réduit. En revanche, saumon ou dos de cabillaud me coûtent trop cher. Moins j’en vends, mieux je me porte ! » |
Olivier Costentin, |
"Sur un rayon marée stratégique pour l’image du magasin, le consommateur accepte de payer de plus en plus cher. Le libre service explose et la marée rattrape son retard. Le prix facial est devenu la référence à l’achat et le panier moyen avoisine 7-8 €. » |