HERVÉ JEANTET, FRANCEAGRIMER

Le 26/06/2014 à 17:22 par La Rédaction

 

1. Quel premier bilan faites-vous de cette édition 2014 ?

2. Des remontées sur l’origine des visiteurs, sur la qualité des contacts obtenus par les entreprises ?

3. … Mais qui se sent parfois délaisser par l’administration ! Certains se regroupent pour défendre des dossiers alors qu’ils n’en ont pas le temps. Les choses traînent !

4. Sur cette édition, quels sont les projets qui ont retenu votre attention ?

 

 

 

INTERVIEW

1. PDM : Quel premier bilan faites-vous de cette édition 2014 ?
Hervé Jeantet : En trois jours, intenses, l’objectif de FranceAgriMer consiste à donner une visibilité optimale aux entreprises de la filière vis-à-vis de leurs clients internationaux. L’unification des stands sous un même visuel donne du poids à cet espace France. Qu’importe le hall où nous sommes ! C’est d’ailleurs un regret que les Boulonnais ne nous rejoignent pas. Non seulement, il existerait une logique économique à être rassemblés mais en plus l’impact de notre présence serait plus fort encore.

 

2. Des remontées sur l’origine des visiteurs, sur la qualité des contacts obtenus par les entreprises ?
Ce bilan-là sera fait à la fin du mois à partir des questionnaires adressés aux entreprises. Mais déjà soulignons que l’obtention par Kermarée du Grand Prix d’Élite met en lumière les savoir-faire de nos entreprises, en matière d’innovation. Une innovation qui joue aussi sur les conditionnements, le design. C’est particulièrement vrai dans la filière conchylicole qui se tourne de plus en plus fortement vers les marchés du grand export.

 

3. … Mais qui se sent parfois délaisser par l’administration ! Certains se regroupent pour défendre des dossiers alors qu’ils n’en ont pas le temps. Les choses traînent !
Effectivement, l’administration doit aller au devant des entrepreneurs et non l’inverse. Le salon offre une opportunité de dialogue considérable, qui permet d’accélérer les processus de décision et de débloquer des situations. Dans les allées, circulent de nombreux investisseurs et institutionnels. FranceAgrimer doit avoir un rôle d’entremetteur entre ceux qui ont des projets et ceux qui ont les moyens de les aider.

 

4. Sur cette édition, quels sont les projets qui ont retenu votre attention ?
Le premier est celui d’élevage de saumon à terre que souhaite mettre en place Gilles Charpentier de Meralliance. Ce projet est imaginé dès l’origine dans un souci de protection de l’environnement, de respect du bien-être animal, de garantie de traçabilité. Il évoque aussi l’économie circulaire. Implanté à proximité des zones de pêche, il pourrait utiliser et offrir un débouché à des coproduits ou aux rejets qui vont ainsi disparaître. Sans compter que les déjections animales pourraient être utilisées pour fabriquer de l’électricité par méthanisation. Le projet est ambitieux et d’avenir, reste à trouver les financements, y compris pour les études d’impacts. Les échanges que le dirigeant a pu avoir avec la DPMA et Maria Damanaki lors de leurs passages dans les allées devraient être un facteur accélérateur, d’autant que le nouveau Feamp, (Fonds européen des affaires maritimes et de la pêche), vise aussi à développer l’aquaculture européenne.
Une aquaculture à laquelle il importe aussi d’ajouter la filière algues. Nous devons soutenir les projets portés par Christine Le Tennier, femme d’entreprises et désormais présidente de la chambre syndicale des algues et des végétaux marins. Il est effectivement anormal la France importe du wakamé, quand elle pourrait en produire. Il faut soutenir les projets d’avenir.

 

Propos recueillis par C. ASTRUC

 

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