« Nous voulons faciliter le quotidien Alexandre Bertrand, |
[ Les étapes du projet ] Développement
Carmen Thomas, responsable du rayon marée du Leclerc de Clisson, utilise Hublot depuis trois mois.
Solution 2.0 |
Calculer une marge ou une offre promotionnelle, gérer les volumes de commande, assurer la traçabilité ou encore limiter la casse, l’application Hublot sait tout faire. Développée en deux ans et demi par trois étudiants en informatique, l’application a pour but de simplifier les tâches quotidiennes des employés du rayon marée. « On ne gère pas une poissonnerie comme on gère un rayon biscuits », affirme Alexandre Bertrand, l’un des fondateurs d’Hublot. Son père, Dominique, forme les chefs de rayon poissonnerie dans différents établissements depuis 15 ans. Il a donc aidé pour la partie « besoins » du développement, grâce à sa présence quotidienne auprès des professionnels de la marée. « Notre objectif était de proposer un outil intuitif, très simple d’utilisation même pour des personnes peu à l’aise avec le numérique, poursuit le développeur de 23 ans, tablette en main. D’un coup d’œil, le chef de rayon peut voir les informations importantes sur la page d’accueil : le chiffre d’affaires réalisé la veille, l’objectif de la journée, les tâches du jour, les remarques laissées par d’autres employés, la météo… La prise en main est très facile. » Hublot permet d’optimiser ses commandes grâce à une fonctionnalité de simulation d’achat. Le poissonnier peut rentrer le volume et le prix d’achat ainsi que la marge souhaitée. L’application calcule la rentabilité potentielle en tenant compte de la dégradation du poisson et anticipe également la casse. Idem pour la réalisation d’offres promotionnelles. Idéal pour éviter les erreurs de calcul et de prévisions. Autre atout de l’application : la traçabilité. Carmen Thomas expérimente Hublot depuis près de trois mois dans l’hypermarché Leclerc de Clisson, à proximité de Nantes (Loire-Atlantique). La responsable du rayon marée affectionne tout particulièrement cette option : « Avant, nous utilisions un appareil photo qui était vidé une fois par mois par la responsable qualité. Maintenant, je prends les photos des étiquettes avec la tablette et elle les reçoit directement sur son ordinateur. » De même pour le chiffre d’affaires, les promotions, la casse, tout est actualisé via l’application et traité par le service comptabilité. « C’est un gain de temps et de fiabilité incroyable, je ne pourrais plus repasser au papier. L’application me permet même de réaliser mes étiquettes en quelques minutes », affirme-t-elle. Hublot est en test dans trois hypermarchés pour l’instant, de distributeurs différents. Celui de Clisson, un à Paris et un dans l’est de la France. Un nouvel établissement devrait arriver prochainement dans le sud : à Montpellier. « Nous essayons de couvrir tout le territoire pour que les supermarchés intéressés puissent se déplacer et échanger avec les magasins tests », explique Alexandre Bertrand. L’hypermarché Leclerc de Clisson devrait être le premier client officiel d’Hublot à l’issue de la phase de test. « Les clients paient un abonnement mensuel et ont accès à toutes les mises à jour, au support informatique, ils peuvent même envoyer un message directement depuis la tablette, énumère l’informaticien. Le développement est encore loin d’être terminé, nous allons continuer de travailler en fonction des retours clients pour faire évoluer le rayon poisson et l’ensemble de la filière. » Hublot est par ailleurs en réflexion avec la criée du Croisic pour scanner directement les QR codes sur les caisses. Cela permettrait d’améliorer encore la traçabilité et de pouvoir préremplir les étiquettes pour le rayon. Guillaume JORIS |