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« L’idée est d’être une boîte à outils Florence Blanchet, |
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[ Retour sur le projet ] L’idée
La R & D Investissements Le résultat Ambition |
Agrafées, les barquettes en bois personnalisables de l’entreprise Blanchet se voyaient fermer les portes de certains marchés. « Pour préparer l’avenir, nous devons toujours chercher de nouveaux débouchés, évoque Florence Blanchet, directrice générale de Blanchet. C’est d’autant plus important que cela nous pousse à chaque fois à améliorer les conditions de travail de l’équipe. Par exemple, travailler sans agrafes limite le bruit dans l’atelier. » Dans les coulisses de l’entreprise installée à Avranches, dans la Manche, le sujet est sur le feu depuis avant 2013, année où un incendie à ravager le site. « Cette catastrophe nous a ralenti, mais indépendamment, nous avons rencontré de multiples problèmes techniques, tant le projet était complexe. » Ainsi la colle retenue supportait mal les tests de vieillissement des produits, les risques de casse d’un contreplaqué classique lors du pliage et de l’emboutissage de la barquette étaient trop élevés... « Nous avons donc décidé, voilà deux ans, de tout reprendre à zéro et de nous faire accompagner par le cabinet Haliocéan », indique Florence Blanchet. Érik Vallée et Julie Quenu ont donc repris les recherches documentaires, techniques et ont identifié les bonnes matières premières, « respectant aussi l’intégralité des normes auxquelles nous sommes soumis ». Le choix s’est porté sur un contreplaqué en peuplier, certifié PEFC (issu de forêts gérées durablement), contenant trois couches de bois avec un maillage en polyester – à hauteur de 3 % –, qui lui confère la souplesse nécessaire lors du pliage. « Nous avons dû acquérir un brevet européen pour ce contreplaqué modifié. » Cela fonctionne, mais Florence Blanchet veut aller plus loin. « L’idée est d’être une boîte à outils pour valoriser au mieux les produits de nos clients ». Alors rendre cette barquette en bois étanche, « apte à attaquer les marchés de la seconde et troisième transformation, comme les plats cuisinés », était une obligation. « Pour les plateaux de fruits de mer, nous avions conçu des coques en polypropylène à intégrer. Là, nous voulions travailler avec un film alimentaire.» L’entreprise opte pour un film en EVOH, un copolymère reconnu pour son excellente imperméabilité aux gaz, qui sera pelliplaqué au bois, par un système d’appel d’air. « Pas de colle donc ! Et la possibilité de séparer les matériaux après usage pour faciliter le recyclage. » C’est le spécialiste breton du thermoformage et de l’operculage Guelt qui développe pour Blanchet la ligne pour automatiser cette étape, qui permettra aussi aux clients d’operculer, avec les technologies standards, les barquettes, qui pourront aussi être dotées d’un couvercle en bois. Un choix réalisé par GlobeXplore, premier client du BBC Pack, pour ses algues alimentaires. « Nous leur avons fait une découpe pour donner de la transparence sur le produit », ajoute Florence Blanchet, ravie de pouvoir participer à la valorisation des légumes de la mer, qui seront conditionnés sous atmosphère protectrice. La mise au point du BBC Pack nécessite encore des investissements. « Nous devons réaménager nos bâtiments, créer une salle blanche pour réaliser tous les contrôles sanitaires et bactériologiques avant de stocker les BBC Pack, qui seront mis sous poche. Nous ne pouvons pas les stocker comme nos autres bourriches. » La phase d’industrialisation est prévue pour septembre 2019. Chaque client a la possibilité d’opter pour la solution la plus adaptée à ses besoins, en fonction de sa logistique, en personnalisant ou non la barquette à ses couleurs… Et si le BBC Pack est « significativement plus cher » qu’une barquette en bois agrafée, il est aussi « destiné à accompagner la monter en gamme des produits ». Céline ASTRUC |
