Avec l'ambition de devenir la base de données la plus complète et la plus fiable de la filière agroalimentaire, NumAlim lance une nouvelle plateforme pilotée par le secteur, pour le secteur.
Insuffisantes, les étiquettes ? Le succès d’applications telles que Yuka (25 mil lions d’utilisateurs dans le monde), ScanUp ou ShopAdvizor montre entout cas que les consommateurs sont friands d’informations sur le contenu de leur assiette. Le 7 décembre, NumAlim a lancé – avec le soutien du gouvernement – le référentiel UniversAlim. Ce dernier a vocation à recueillir, corriger, structurer et harmoniser les attributs du règlement Inco (Information Consommateurs), mais également à aller plus loin que les 35 attributs réglementaires actuels en recueillant jusqu’à une centaine de données, par exemple sur les labels ou le bien-être animal. Concrètement, ce portail open data permettra à toutes les entreprises agroa-limentaires de verser gratuitement leurs fiches produits, telles quelles (tableau Excel, PDF, etc.), dans la base de données. Les informations sont ensuite converties en données partageables et réutilisables facilement. La détection des erreurs est confiée à la société partenaire ConsoTrust.
Actuellement, 30 à 50 % des fiches produits numériques comporteraient au moins une erreur (allergènes, composition nutritionnelle, etc.). Selon l'Ania, trois quarts des rappels produits découlent d'erreurs d'étiquetage. 35 % des consommateurs évaluent les produits alimentaires via des applications mobiles (source : ObSoCo 2020). UniversAlim entend améliorer la fiabilité des données, en les recueillant à la source. Une vraie différence avec la plateforme de données existante Open Food Facts (sur laquelle se basent actuellement certaines applications), que les consommateurs peuvent alimenter directement, avec un risque d'erreur.
NumAlim, société coopérative d'intérêt collectif imaginée suite aux États généraux de l'alimentation, rassemble 50 sociétaires représentatifs de l'ensemble du secteur agroalimentaire et des consommateurs. Tout l'enjeu est de savoir si les entreprises se rallieront massivement à l'initiative. De 4 000 produits en ligne aujourd'hui, la plateforme espère passer à 250 000 références (et 25 millions de données) en 2023. 15 000 entreprises agroalimentaires sont potentiellement concernées. En décembre, ne figuraient pas (encore ?) de produits de la mer.
Fanny ROUSSELIN-ROUSVOAL
