Un projet de longue haleine qui voit enfin le jour !

Lancé il y a cinq ans, le projet de Faratea sur la presqu’île de Tahiti devrait démarrer début 2022. Il doit participer à l’émergence d’un « grenier bleu », en développant l’élevage aquacole et des activités liées. Il consiste en un site de 35 hectares sur lesquels cinq lots ont déjà été attribués à des entreprises privées : élevage de crevettes, ferme de rori (holothuries), écloserie de bénitiers, produits d’aquariophilie, production d’alimentation animale. Mais dans son dernier rapport sur la politique publique des ressources marines datant d’octobre 2021, la chambre territoriale des comptes pointe du doigt « l’incapacité à s’accorder avec les porteurs de projet sur un cahier des charges et un règlement intérieur de la zone ». Des discussions sont encore en cours. La chambre relève par ailleurs que « les ressources en eau du réseau sont très limitées sur la commune (…). La production est utilisée à 100 % par la commune qui ne devrait pas être en mesure, en l’état actuel de ses réseaux, d’assurer l’alimentation de la zone biomarine » . En octobre, le président Édouard Fritch annonçait, lui, que le projet était « en bonne voie » , prévoyant une entrée en activité en  2024. Le ministre de l'Économie bleue, Tearii Alpha, a affirmé que les études publiques et privées ont été validées et que les tra-vaux de terrassement doivent être lancés début 2022. À l'occasion de la présentation du projet de budget 2022 du pays, le ministre de l'Économie et du budget, Yvonnick Raffin, a annoncé que 150 millions de FCFP de crédits seront alloués en 2022, soit environ 5 % du coût total.

Delphine BARRAIS

3 milliards

de FCFP (env. 25 M€)

Production aquacole polynésienne :

150 t

en 2019