« Ce projet nous tenait vraiment à cœur », explique avec enthousiasme Camille Rouland, responsable marketing & communication de Qwehli. Depuis quelques mois, il suffit de flasher un QR code pour retracer le parcours des produits surgelés de la société lorientaise, grâce à la technologie blockchain. Les informations fournies vont « de la mer à l’assiette » : zone de pêche (ou d’élevage), nom du navire, port de débarque, partenaire transformateur, caractéristiques du produit, etc. L’initiative est une première dans l’univers des produits de la mer. Car récupérer ces données et surtout les « verrouiller » (pour qu’elles ne soient plus modifiables) n’est pas si simple. Synonyme de base de données partagée, la blockchain permet de garder la trace d’un ensemble d’informations, de manière décentralisée (sans intermédiaire et sans organe de contrôle), sécurisée (grâce au cryptage) et transparente.

« Actuellement c’est le mareyeur qui remplit une partie des données mais, à terme, l’objectif serait que le pêcheur rentre lui-même l’information depuis son bateau, avec la géolocalisation précise de l’endroit où il a relevé le filet » , explique Camille Rouland. Les QR codes figurent ainsi sur trois références de poissons surgelés chez Biocoop (sardine, merlu, merlan). La démarche séduit particulièrement à l’export. « En Asie, où nous sommes bien implantés, les chefs sont rassurés par ce gage de sécurité alimentaire », observe Camille Rouland. Le produit historique de Qwehli est la crevette Black Qwehli, une Penaeus monodon produite dans sa ferme de Zambézie (Mozambique). La PME propose aussi de la légine australe des Kerguelen ou encore des produits « coups de cœur » sourcés partout dans le monde.