L’Eumofa a publié en janvier une étude sur le marché de la daurade royale fraîche dans l’Union européenne, avec un focus sur les marchés français, allemand et espagnol. À l’échelle internationale, la production de daurade s’élève à 236 834 tonnes, dont 97 % en élevage. Les plus gros producteurs sont l’UE (40 % du volume mondial) et la Turquie (34 %). En Europe, la Grèce arrive en tête (58 % du volume européen), suivie de l’Espagne (13 %) et de l’Italie (10 %). La France occupe la sixième place avec ses 2 344 tonnes en 2019, soit 2 % de la production européenne.
En 2020, l’UE a importé 157,7 millions d’euros de daurade extra-européenne, dont 96 % en frais, et en a exporté 47 millions (82 % frais). Le principal fournisseur est la Turquie (49 % des flux), et les principaux clients sont Israël, la Suisse et les Émirats arabes unis. À l’intérieur de l’UE, la Grèce est le plus gros pourvoyeur de daurade fraîche (68 % de la valeur des ventes). Le commerce intra-UE de daurade se fait quasi exclusivement sur le segment du frais, sauf aux Pays-Bas et en Autriche, où le surgelé représente 20 % des flux. Les principaux importateurs intra-UE sont l’Italie, l’Espagne et la France, avec 42 millions d’euros pour cette dernière. L’approvisionnement (production + importations) de l’UE s’élève à 193 792 tonnes en 2019 en équivalent poids vif, pour moitié de la production européenne, et l’autre moitié des importations. Avec des exports qui s’élèvent à 82 012 tonnes, le marché européen de la daurade représente 111 780 tonnes. Les pays avec le marché le plus important sont l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la France, qui atteignent chacun une consommation apparente de plus de 10 000 tonnes
En France, la société Gloria Maris représente 70 % de la production, avec des sites en Corse, en Sardaigne et dans le nord à Gravelines. Mais plus de deux tiers du marché sont importés.
Vincent SCHUMENG