Les huîtres de moins d’un an semblent peu sensibles à l’acidification de l’eau de mer jusqu’à un pH de 7,3. Ce seuil d’acidité est très inférieur aux conditions océaniques prévisibles d’ici 2100 suite au changement climatique. C’est le point de bascule en dessous duquel le naissain croît moins vite. Il commence même à maigrir lorsque le pH est inférieur à 6,6. En revanche, les huîtres exposées au virus responsable des mortalités de naissain depuis 2008 semblent protégées en dessous du seuil de 7,3. « Pour se répliquer, le virus utilise la machinerie cellulaire de l’huître, et tout facteur qui altère la croissance comme une baisse de pH peut contribuer à les protéger », suggère Fabrice Pernet, chercheur à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).