« Cela paie d'avoir une vision à long terme de la gestion des pêcheries, en impliquant les pêcheurs. L'anchois en est la preuve », avance Maria Damanaki, commissaire des affaires maritimes et de la pêche auprès de l'Union Européenne. Fermée en 2005, la pêche à l'anchois a repris en 2009, suivant depuis lors un plan de gestion établi par l'Union Européenne. Un plan qui porte ses fruits, puisque la Commission vient de proposer une augmentation de 18 % du TAC. L'estimation des stocks, faite tous les mois en juin, chiffre la biomasse à 66 158 tonnes. Ce qui autoriserait des captures à hauteur de 20 100 tonnes pour la saison s'étalant du 1er juillet 2014 au 30 juin 2015. Les données scientifiques doivent encore être validées. En cas de changement des chiffres, la commission européenne se réserve le droit de modifier ce TAC.
La France et l'Espagne sont les deux seuls pays pêchant cette espèce, la France ne possédant que 10 % de quotas. Le plan, instauré en 2009, impose une fermeture de la pêcherie si l'estimation de la biomasse est au-dessous de 24 000 tonnes. Entre 24 000 et 33 000 tonnes, un TAC de précaution de 7 000 tonnes est instauré. Ensuite, lorsque l'évaluation est supérieure ou égale à 33 000 tonnes, le TAC s'élève à 30 % du niveau de la biomasse. Le tout afin d'assurer un niveau durable des stocks.
C.FAY