La filière thon de Nouvelle-Calédonie affine sa stratégie commerciale. Elle vient de lancer un nouveau label, Pêcheurs calédoniens, qui regroupe l’ensemble des acteurs du secteur. À savoir six  armateurs pour 18  navires et trois  ateliers de transformation.

« Nous avons la volonté de nous regrouper sous une marque commune  », explique Mario Lopez, président de la Fédération des pêcheurs hauturiers de Nouvelle-Calédonie. L’objectif est de «  promouvoir la filière et de valoriser le savoir-faire ». Ce nouveau label ne concerne que le marché calédonien, son débouché essentiel puisqu’il représente près de 70  % des ventes. Les principales espèces pêchées restent les thons germon, albacore et obèse. D’autres, plus accessoires, sont aussi capturées  : les marlins bleu, noir et rayé, le mahi-mahi (dorade coryphène), le wahoo (thazard du large), le saumon des dieux ou le marlineau. 

Le thon germon constitue le principal produit commercialisé. Face au Covid-19 et à la difficulté à exporter, les opérateurs locaux souhaitent favoriser et développer ce marché de proximité. Ils misent sur une campagne d’information pour mettre en avant le caractère responsable de leurs prises. En effet, les navires calédoniens pratiquent la pêche à la palangre et aucune licence de pêche n’est vendue à des entreprises étrangères. Les 30  % restants sont exportés vers l’Asie, notamment au Japon, et en Europe. La fermeture des vols internationaux en Nouvelle-Calédonie a particulièrement pénalisé l’envoi de poissons entiers au marché de Tokyo, client historique de la filière. Pour la France, le thon calédonien se décline sous la marque Cap La Pérouse, qui regroupe deux  sociétés, Pescana et Pacific Tuna. Les clients sont principalement les restaurateurs et quelques noms de la grande distribution.

Fabien DUDEBOUT