Le Vlam, Office flamand d'agro-marketing, rappelle que la flotte de pêche belge est la plus petite de toute l'Union européenne. Elle est spécialisée dans la capture de sole en Mer du Nord, principale espèce en valeur, et de plie, espèce la plus pêchée en tonnages. La pêche côtière est constituée de petits bateaux qui traquent la crevette grise de nuit. Cuite en mer, elle est commercialisée quelques heures plus tard sur le marché.
L'intérieur des terres abrite une aquaculture intensive de poissons d'eau douce : truite saumonée, truite arc-en-ciel, anguille et carpe.
Le poisson du futur sera-t-il belge ?
D’ailleurs produire 200 t par an de perche de jade : c’est l’objectif que se sont fixés les experts aquacoles de l'université catholique de Louvain dans le cadre du projet Aquavlan, soutenu par l'Union européenne, la province de Branbant flamand et l'université de Louvain. L’idée était de trouver un poisson d’élevage végétarien ayant de faible besoin en eau et qui soit apprécié des consommateurs. Les scientifiques ont donc testé la perche de jade originaire d'Australie.
Dénommé « Oméga perch », ce poisson s’élève aussi en Malaisie, à Hong Kong et en Chine. Les systèmes en circuit fermé sont très intensifs avec des densités de 40 et 50 kg/m3 à des températures de 25 à 28 °C. La croissance est rapide puisque le poisson atteint un poids de 700 à 800 g en huit à neuf mois. Des tests de dégustation lui ont fait soutenir la comparaison avec le bar, la daurade, le sandre, le maigre et la sériole. Selon les chercheurs, les coûts de production pourraient se situer entre 3 et 5 €/kg.
D.GUILLOT