En chiffres 140 le nombre de tonnes 30 000 |
Comme le mont Saint-Michel, le mont Saint-Frieux a désormais sa moule de bouchot. Moins connu que son prestigieux aîné, ce mont de la côte d’Opale, à mi-chemin entre Boulogne-sur-Mer et le Touquet, veille sur une immense plage propice à la mytiliculture. Stéphane Dewitte a décidé d’en faire une marque déposée pour mieux commercialiser ses moules. En 2013, ce natif de la baie de Somme fait le pari de récupérer l’une des quatre concessions de Dannes. Il plante 3 000 pieux, puis 4 500 l’année suivante sur une surface de 6 hectares découpée en 8 carrés : 4 découverts uniquement lors des grandes marées et 4 en mortes-eaux. Le temps que les naissains, achetés en Charente-Maritime (Fort-Boyard, Charron) ou en Vendée, grossissent, il effectue sa première récolte en 2015. Il table sur une cueillette de 140 tonnes en 2016, de mai à novembre. « Le potentiel est de 200 tonnes, précise-t-il, tout dépend des aléas climatiques dans cette zone exposée. » Pour promouvoir sa récolte, il crée sa propre marque Moule de bouchot du mont Saint-Frieux, déposée à l’INPI, et un logo. « L’idée m’est venue en observant ce qui a été fait dans la baie du mont Saint-Michel, reconnaît-il. Là-bas, les moules bénéficient d’une appellation spécifique que la clientèle identifie facilement. » Toute sa production est commercialisée sous cette marque par Fabrice Bréfort (FB Coquillages), installé au port de Boulogne, en direction des grossistes, des mareyeurs et des poissonniers de toute la France. Si la moule est plutôt petite, sa chair très ferme remplit complètement la coquille qui reste fermée six heures consécutives par demi-journée. Elle est garantie sans crabe. Benoît LOBEZ |