50 t de homard bleu sont passées par les viviers de Select Opale en 2017. 24 viviers d’un mètre cube chacun.
|
Après une carrière dans les fruits et légumes, Jérôme Charlet quitte l’entreprise familiale pour créer en avril 2016 une nouvelle activité à Boulogne : implanter des viviers pour valoriser la pêche des caseyeurs locaux en s’inspirant du modèle de professionnels bretons tels qu'Ame Haslé et sa filiale Fraîcheur Saint-Malo. En 2017, cinquante cinq tonnes de tourteau, cinquante de homard bleu, six d’étrille, cinq d’araignée et une de langouste ont séjourné dans ses viviers pour des durées variant de deux à dix jours. L’approvisionnement vient principalement de la côte d’Opale, le complément arrive des îles britanniques. Pour faire face aux aléas de la pêche et surtout pour s’adapter aux besoins des nombreux consommateurs qui craignent d’acheter des crustacés vivants, Jérôme Charlet a décidé, dans un second temps, d’installer un atelier de cuisson au sein de la pépinière d’entreprises Haliocap. Son process est en phase de test avec l’aide de la Plateforme d’innovation Nouvelles Vagues. « Boulogne n’avait ni vivier, ni cuiseur de crustacés autre que pour les crevettes, explique-t-il. Je vais cuire du tourteau, des pinces et du homard de la côte d’Opale, avec un objectif de 250 000 euros la première année. » Select Opale, qui emploie déjà sept salariés dont deux apprentis en formation au CFPMT et un mi-temps, commercialise également du poisson frais et du poisson vivant : turbot et barbue pêchés au trémail et conservés à bord dans des miniviviers fabriqués par les pêcheurs. Jérôme Charlet s’inscrit dans la démarche MSC et celle de Filière Opale, qui valorise les produits débarqués dans les ports de Boulogne et Dunkerque. Que de l’ultrafrais ! Il travaille prioritairement avec les mareyeurs mais aussi avec les grossistes et les centrales d’achat de tout l’Hexagone. « Pour beaucoup, j’apporte un complément de gamme, précise-t-il. D’où l’intérêt d’être au cœur de la principale place française des produits de la mer, à proximité d’une gare de marée qui permet une livraison en 24 heures sur tout le territoire, quelle que soit la taille du colis. » Benoît LOBEZ |