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Alors que la menace du Brexit reste prégnante, la pêche bretonne fait front commun sous une même bannière. Le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, a officiellement inauguré le groupement interportuaire (Gip) Pêche de Bretagne le 22 mars à Concarneau. En gestation depuis une dizaine d’années, cette nouvelle structure est née l’an dernier afin de mieux coordonner la mise en marché dans les 13 criées bretonnes. « L’objectif consiste à développer les synergies entre les différents maillons de cette filière pour être plus compétitifs », insiste l’élu. Fruit d’une démarche de coopération originale, sans statut juridique ni budget propre, le Gip entend dépasser les frontières d’une gouvernance économique hétérogène qui inclut notamment les départements du Finistère et des Côtes-d’Armor, ainsi que Lorient agglomération et le Syndicat mixte pêche et plaisance de Cornouaille (SMPPC). Pour contribuer au renom d’une filière d’excellence, plusieurs chantiers d’importance ont été engagés en l’espace de quelques mois sous le pilotage d’Yves Guirriec, ancien président de l’association des responsables de halles à marée de France. « Harmoniser les règlements d’exploitation et inciter les ports à intégrer une démarche qualité qui respecte des normes communes de tri et d’agréage est indispensable », convient Loïg Chesnais-Girard qui insiste par ailleurs sur la nécessité de favoriser les échanges quant aux investissements portuaires à entreprendre. Parmi les autres missions du Gip : coordonner les actions en faveur de la formation, de l’emploi et de l’insertion, mais aussi faciliter la convergence des outils logistiques et numériques. De quoi justifier la création d’une image de marque commune qui permette à la pêche bretonne de résister.
Bertrand TARDIVEAU |