24 références en frais et surgelés prêt-à-cuire. Terr’Iodée |
Transformer les mal-aimés comme le capelan et le gascon ? Traiter les tombées de mer, les poissons encore bons, mais abîmés ? Librement inspiré des exemples des Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) et des « paniers de la mer » d’insertion de la Manche et de Bretagne, le projet de la SAS Brise de terre est né « pour valoriser de bons produits pêchés ici plutôt que s’appuyer sur des prix de retrait, rappelle Aurélie Dessein, la directrice de la criée départementale à Agde. Il remonte à 2014. » C’est au cours du stage d’une ingénieure en agroalimentaire au département de l’Hérault qu’Aurélie Dessein a rencontré les dirigeants de la Croix-Rouge Insertion Capdife, qui coordonnent déjà trois chantiers. Ils ont choisi de se lancer ensemble dans cette joint-venture, en créant une entreprise sociale « pour le défi du modèle économique ». Un budget de 200 000 euros* a permis d’installer la cellule de surgélation et de créer un atelier de transformation dans le bâtiment de la criée à Agde, qui dispose déjà d’un congélateur. Pour les livraisons, la société a acheté un camion frigo. Depuis un an, petit à petit, le projet se développe. D’abord grâce à l’embauche d’un responsable technique et d’un responsable du développement, puis grâce à l’accueil des salariés en insertion. S’il a fallu « dépasser des soucis techniques, ainsi que les déclarations d’intention pour convaincre de passer aux achats réels », l’entreprise dispose désormais de 24 références en frais et surgelés prêt-à-cuire. Brochettes, filets de mulet ou ailes de raies pelées… Sous la marque Terr’Iodée, elle commercialise en circuits courts : commerces de proximité, restaurants d’insertion et même cantines d’écoles primaires. Hélène SCHEFFER * Europe (fonds Feamp & ACI), région Occitanie, département de l’Hérault, |