La faute au prix qui sont passés de 21,40 € /kg |
Oubliez les années prolifiques de coquilles Saint-Jacques au Pérou. Quand la nature le veut bien, les volumes peuvent atteindre 16 000 tonnes de noix. Mais El Niño en a décidé autrement. Avec le réchauffement de l’eau qui perdure, la production 2016 s’annonce encore plus mauvaise que l’an dernier. « De 6 000 tonnes, on descendra à 4 000 tonnes de noix », prévient Matthieu Franiatte, directeur général d’Hubco, un des principaux importateurs d’Argopecten purpuratus en France. Les reports sur les origines Japon et Russie s’annoncent tendus. « Il y a 40 % de matière en moins au Japon », confirme l’importateur. Du côté russe, les offres de C. albinus, pétoncle de taille 80-100 et 100 et +, grimpent à des niveaux de prix très élevés : autour 16 €/kg rendu en France fin avril. Les industriels de la coquille cuisinée et les distributeurs vont encore souffrir pour alimenter les rayons. Dans son rapport annuel, Tipiak relève des « hausses massives de prix d’achat subies sur certaines matières premières stratégiques qui n’ont pu être que partiellement répercutées dans les prix de vente ». Les noix de pectinidés importées en font évidemment partie. Quitte à s’endetter, le transformateur avait décidé l’an dernier d’accroître très fortement le niveau de stock de sécurité de noix de coquille Saint-Jacques et de pétoncles pour faire face au risque de ruptures d’approvisionnement. B.V. |