Les Français sont de gros croqueurs de crevettes : 120 800 tonnes en équivalent entier et toutes formes confondues. Ils arrivent au premier rang des pays de l’Union européenne, grâce aux crevettes tropicales cuites réfrigérées qui trustent 58 % des volumes vendus en 2016, selon le dernier bilan consommation de FranceAgrimer. Produit de masse, acheté à 85 % dans les GMS en 2016, la vannamei de calibre 60-80 est un standard, mais les variations de prix à l’importation des blocs de crevettes surgelés destinés aux cuiseurs jouent directement sur les calibres. Toutes les hausses se traduisent par un report sur des crevettes plus petites (80-100), donc moins chères que le standard habituel, de façon à stabiliser le prix en rayon. Les consommateurs sont effectivement très sensibles aux étiquettes, sachant que 80 % des ventes s’effectuent en promotion, selon l'Eumofa « Les distributeurs pensent que c’est moins, tout dépend des opérations promotionnelles prises en compte », nuance Michel Timsit, directeur associé du cabinet d’études GEM qui sort une étude globale sur le marché de la crevette en France. Malgré une réduction des achats en vrac, confirmée en 2016 (-2,5 %), le vrac reste le principal segment de la crevette cuite réfrigérée (75,4 %). Le préemballé progresse (+11,7 %), mais il ne pèse qu’un quart du marché. L’autre segment en croissance est la crevette élaborée, source de marges plus élevées que la simple cuisson de crevettes entières. « Une grande partie des acheteurs va vers les produits simples à consommer, déjà décortiqués. L’autre tendance forte est le développement de l’écolabel ASC », observe Michel Timsit. B.V. |
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La vannamei entière cuite réfrigérée laisse peu de place aux marges. Le distributeur s’en tire cependant mieux que le cuiseur, grâce aux volumes.
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