Selon les tailles, les cours de la vannamei |
Après un coup de frein en 2013 et 2014, les importations européennes de crevettes repartent à la hausse. Sur le premier trimestre 2015, les 28 pays membres en ont fait entrer 165 500 tonnes contre 156 400 tonnes en 2013. La baisse des cours a dynamisé la demande européenne, notamment en provenance de l’Inde, devenue son premier fournisseur devant l’Équateur et l’Argentine. L’Hexagone reste fidèle à l’origine Équateur : près d’un tiers des volumes importés en vient. « L’Équateur est un des rares pays producteurs à offrir toutes les tailles désirées par les cuiseurs de crevettes tout au long de l’année, justifie Cecilia Bongiorno, présidente d’Eurotrade Fish qui importe a minima 500 containers de vannamei d’Amérique latine par an. Le Mexique et l’Amérique centrale n’en proposent que la moitié de l’année. » L’essentiel des importations européennes se fait en cru congelé, mais désormais près de 20 % des imports de crevettes se font sur des produits à valeur ajoutée. Une tendance qui pourrait se poursuivre à la faveur de la baisse des cours qui se profilerait selon Globefish. Si une partie se répercute auprès des consommateurs, les achats des ménages européens pourraient repartir à la hausse, comme en France où, de janvier à mai 2015, la baisse de 2,6 % du prix du kilo de crevettes a dopé les achats des ménages de 9,3 % par rapport à la même période 2014. Malheureusement, la responsable d’Eurotrade constate début août une reprise des cours de la vannamei d’Équateur. « C’est la demande chinoise qui fait les prix. » C.A |