Enterecytozoon hepatopenaei ou EHP, c’est la nouvelle maladie qui sévit sur la crevetticulture asiatique et cela pourrait contrarier les prévisions optimistes de production mondiale du GOAL 2015. La dernière conférence de Global Aquaculture Alliance à Vancouver (Canada) en octobre tablait sur une croissance annuelle de 7,7 % entre 2013 et 2017, mais le souvenir de la précédente pathologie (EMS) rappelle le coup de frein brutal de production en 2012 et l’année suivante. Difficile à détecter et à traiter, l’EHP est une microspore détruite à forte température ou par surgélation. Parce qu’elle se manifeste par des retards de croissance, on s’attend à une pénurie de crevettes de grandes tailles et une augmentation de la production de petites crevettes en Asie. Avec des effets indirects possibles sur le marché français, selon Cecilia Bongiorno, présidente d’Eurotrade Fish : « L’EHP aura probablement un impact en Amérique latine dans la mesure où nous sommes tributaires de la demande chinoise. L’Équateur domine l’offre de vannamei avec les Chinois comme premiers clients devant l’Europe et les États-Unis. » Alors que l’Équateur présente les meilleures perspectives de croissance avec plus de 350 000 t en 2017, à court terme, il semble pourtant difficile d’envisager des baisses de prix. « Souvent preneurs de grosses tailles, les Chinois vont se reporter sur de plus petits calibres en Équateur. Non par l’effet de la récession chinoise, laquelle ne semble pas jouer sur la consommation, mais du fait d’un manque de volumes en Asie. Par ailleurs, les Équatoriens pourraient être très sollicités en début d’année par les importateurs européens dans la limite du quota tarifaire fixé par l’Union. Sachant que le cours du dollar rentre aussi beaucoup en jeu, les opérateurs ne prendront pas forcément position au premier trimestre », estime la dirigeante d'Eurotrade Fish à son retour d'Amérique latine. B.V. |
La crevette d’élevage a toutefois chuté |