Les consommateurs ! Ils ont jusqu’au 31 mai
pour voter pour le cahier des charges
qu’ils considèrent comme responsable
pour les boîtes de sardines.
Un exercice pédagogique.
Objectif : lancement Volumes : 0,5 % 1 %, l’objectif cible.
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La marque C’est qui le patron a acquis sa notoriété avec la brique de lait, dont le prix garantit aux producteurs une rémunération leur permettant aussi de prendre un peu de temps libre, aux vaches de s’ébattre dans des pâturages de trois à six mois dans l’année… Un cahier des charges voté par les consommateurs qui ont conscience de l’impact de telle ou telle promesse sur le prix de vente final du produit et s’engagent alors à l’acheter. « Les questionnaires ont une vocation pédagogique, insiste Laurent Pasquier, cofondateur avec Nicolas Chabanne de ce concept qui va se décliner dans les conserves de sardines. Il est logique qu’un consommateur s’oriente vers le prix le plus bas, sauf à comprendre la différence. » Pour la conserve de sardines, il doit répondre sur huit items : lieu et technique de pêche, rémunération des pêcheurs, fraîcheur, calibre et parage des sardines, cuisson, recette. « Le premier tarif affiché est toujours le plus bas, mais c’est rarement celui retenu. L’origine des matières premières et la volonté d’assurer une rémunération équitable au producteur sont des éléments importants », indique Laurent Pasquier. Pour la boîte de sardines, le tarif le plus bas s’élève à 1,85 euro, mais optez pour de la sardine de bolinche, certifiée MSC, pêchée au large de la Bretagne, assurant une rémunération au producteur de 750 euros par tonne, tarif permettant un renouvellement du bateau, etc., alors, le tarif d’une boîte de sardines à l’ancienne peut grimper à 2,70 euros. « Un tarif qui se doit de rester dans les prix du marché », rappelle le responsable. Mais il ne suffit pas de lancer un questionnaire. Il faut évaluer la faisabilité des scenarii, donner aux potentiels partenaires des ambitions de volumes, ne serait-ce que pour élaborer les tarifs, « garants aussi d’une rémunération juste pour les transformateurs et les distributeurs ». Pour y parvenir, « nous avons dialogué avec les OP, comme Pêcheurs de Bretagne, pour voir s’il est possible de contractualiser sur trois ans. Nous avons besoin de visibilité. Rien n’est signé mais nous avons un accord de principe, sachant que ce sont les transformateurs pressentis qui noueront les partenariats définitifs et s’occuperont des référencements, même si nous les accompagnons et gérons le marketing, le pack… ». Un service pour lequel C’est qui le patron demande une licence de 5 % du prix de vente consommateur. Céline ASTRUC |