À l’issue des contrôles à tous les étages de la filière poisson, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) constate une forte augmentation des anomalies depuis l’entrée en vigueur des règles européennes en 2014. Au détail, 43 % des magasins font erreur sur les zones de pêche et 36 % sur la catégorie d’engin de pêche. En un an, le taux d’avertissement est passé de 33 % à 51 %. Les poissonniers indépendants sont particulièrement concernés. Chez les mareyeurs et les grossistes, les écarts sont moins fréquents et les avertissements atteignent 21 %.
Rien de nouveau du côté des substitutions de dénominations, les classiques restent : sole à la place de sole tropicale, loup/loup de mer, flétan/flétan noir, perche/perche du Nil, thon rouge/thon albacore, saumon/saumon kéta du Pacifique. D’autres apparaissent : sole/sole perdrix, sole/sole blonde, limande/cardine, dorade-sar/sar, rouget grondin/grondin… Elles apparaissent davantage par manque de formation plutôt que par la volonté de tromper.
Plus inquiétante est l’utilisation de mentions valorisantes mais inexactes comme Label rouge, Pavillon France ou pêche locale. Inquiétantes également sont les tromperies sur la composition des produits : eau, sel, additifs rétenteurs d’eau dans les filets de cabillaud, thon, espadon, panga et plie. L’ajout d’additifs interdits reste d’actualité comme ces extraits végétaux ou nitrates utilisés pour leur teneur en nitrite ou leur effet antioxydant. La DGCCRF souligne également l’absence de la mention décongelé sur des produits avec eau et sel ajoutés, du traitement par saumurage des céphalopodes.
Une note positive pour achever le tableau, les tailles minimales sont mieux respectées au fil des années.