Delmas en bref :

◗ 2 sites :Castets, dans les Landes, spécialisé sur les poissons d’élevage, truite, bar daurade,
Boulogne-sur-Mer pour les poissons de pêche

◗ 90 M€ de chiffre d’affaires

◗ 240 personnes

◗ 16 000 tonnes de produits travaillés

Pour se développer sur l’univers de la gastronomie, qui inclut saumon fumé, caviar, tarama extra, Delpeyrat, filiale de la coopérative Maïsadour, a saisi les opportunités offertes par la crise, rachetant en 2012 et 2013 la nouvelle saumonerie Saint-Ferréol, Ledun pêcheurs d’Islande et les deux sites industriels de Norway Seafood, soit Viviers de France et Viviers marins. Derrière l’acquisition de savoir-faire et de capacités de production dans l’univers du saumon fumé, Delpeyrat hérite de diverses marques : Côté phare, Pêcheurs d’Islande et bien sûr Delmas. « La marque née à Brioude, en Haute-Loire, fait référence à la tradition, elle reste connue des professionnels et dispose d’une petite notoriété régionale », indique Frédéric Oriol, directeur général de Delpeyrat. C’est elle qui va être réveillée, avec le complément « poissons et marée », pour, au-delà de l’univers traiteur de la mer et des poissons fumés, valoriser en frais les bars, daurades, truites, poissons blancs et bleus, voire les crevettes toujours travaillées par les entités acquises.
Alors, après avoir relancé Delmas au niveau national dans les rayons traiteur de la mer avec des tranches, cœurs et lardons de saumon fumé et des pavés de saumon mi-cuit, la marque devrait pénétrer les rayons marée LS ce mois de mars 2015.
« Le frais emballé en barquettes portionnées est un marché estimé à 320 M€ fin 2013, dont la croissance en valeur dépasse les 10 % l’an. Sur le segment des poissons, qui compte pour le tiers, la croissance dépasse les 10 % en volumes et 17 % en valeur », justifie Jean-Luc Poinçot, directeur général adjoint de Delmas Poissons et marée. Avec une gamme à la DLC courte de 6 à 8 jours, proposant carpaccio de saumon, poêlées de poissons aromatisés et poissons de saison prêts à cuire, soit une dizaine de références pour débuter, Delmas espère réaliser rapidement 3 à 4 M€ de chiffre d’affaires pour 200 tonnes de produits finis.
« Mais nous nous inscrivons dans la durée, indique Frédéric Oriol, nous avons recruté plusieurs personnes pour développer cette marque. Notre ambition est que d’ici 5 à 7 ans elle pèse 10 à 15 % de parts de marché et soit reconnue comme un capitaine de catégorie. » Les responsables se défendent de vouloir jouer la guerre ouverte contre Delpierre, filiale de Labeyrie Fine Foods, grand concurrent de Delpeyrat, souhaitant avant tout gagner en valeur ajoutée sur la marée, distribuée à plus de 60 % dans des caisses en polystyrène.

C.A.

[ Une gamme libre service positionnée sur les 20/80 ]

◗ Carpaccio et émincés de saumon légèrement marinés avec citron, huile d’olive et aromates.

◗ Les poêlées de poissons : 3 références autour d’un duo de poissons roses, d’un duo de poissons blancs – en commençant par le cabillaud – et d’un duo salmonidés et poissons blancs.

◗ Les prêts à cuire : 5 références dont une avec un poisson de saison. Le cabillaud pour débuter, le lieu jaune ou le merlu ensuite. Les autres références sont à base de truite des Pyrénées et de saumon.