L’âge moyen des navires de pêche français dépasse les 27 ans. Deux tiers sont à renouveler. Même si, cette année, 57 permis de mise en exploitation ont été accordés, cela ne suffit pas. « À ce rythme, il faudra 100 ans pour renouveler toute la flotte », chiffre Pierre Karleskind, vice-président du Conseil régional de Bretagne en charge de la mer. « Il faut accélérer, si l’on ne veut pas voir les apports se réduire faute de bateaux. »
Pour cela, il faut des capitaux. Arkea Capital et le Crédit Maritime annonçaient la création d’un fonds d’investissement de 10M€ pour venir en soutien des armements. Mais l’aval de la filière, consciente de l’importance de disposer d’apports locaux, se propose de participer. « En abondant un fonds, pour que des bateaux aptes à capturer la sardine plus loin en mer se construisent », précise Jean-François Hug, Pdg de Chancerelle. Fabrice Guyot, président d’Océalliance, jusqu’alors réticent à investir dans l’amont et les bateaux a souligné que son groupe le ferait « probablement ». Mais au-delà des bateaux, il faut aussi former et attirer les hommes dans le secteur et imaginer des filières de recyclage des vieux bateaux.
En vidéo : Jean-François Écot, directeur général du Crédit Maritime