Paradoxe ! Alors que les taux autorisés de capture de plie ont grimpé en 2016 dans l’UE au-delà des 155 600 tonnes, les débarques sont loin d’atteindre ce chiffre. L’espèce est sous-exploitée, notamment aux Pays-Bas, premier producteur, transformateur et exportateur de l’Union, derrière le Danemark et le Royaume-Uni. Azur seafood expédie donc l’essentiel des 100 tonnes de plie qu’il transforme vers l’Italie ou l’Allemagne, les deux grands pays consommateurs du poisson plat. Mais pourquoi les prix grimpent-ils, alors que l’espèce est disponible ? L’Eumofa répond à la question par la réduction de la flotte sur les dix dernières années, tandis que Abdoul Hajji évoque « les problèmes météo sur le début d’année », « les congés des pêcheurs début août » et « l’essor de la contractualisation entre les acteurs du surgelé et les pêcheurs, au prix de la criée ou plus ». Pour faire face au problème, Azur seafood cherche lui aussi des pistes pour stabiliser les prix et éviter ainsi de devoir toujours redéfricher les marchés, notamment en France. En effet, dans l'Hexagone la consommation apparente n’est que de 7 708 tonnes. C. A.
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