Chez Vincent se lance dans la transformation

Le 04/02/2019 à 15:25 par La Rédaction

 

Chez Vincent

4 poissonneries,
dont le chiffre d’affaires dépasse
le million d’euros.

1 laboratoire : un investissement
de 400 000 euros
et l’emploi

de trois salariés.

 

Mon intuition, c’est que le métier de poissonnier va encore évoluer, se métamorphoser, explique Vincent Storti, poissonnier et chef d’entreprise. S’engager dans la transformation devient indispensable pour dégager de la marge alors que le prix des matières premières explose réellement et que rien ne semble vouloir enrayer le phénomène. » Pour l’illustrer, il cite l’achat mi-décembre de vives à 3,90 euros/kg contre 1 euro voilà quelques années ou la lotte, difficile à trouver à moins de 20 euros/kg.

Alors, pour monter en valeur ajoutée, Vincent Storti a investi 400 000 euros dans un laboratoire de 400 m2 équipé où il fabriquera des plats traiteurs, de la mayonnaise maison mais aussi une gamme de conserves proposées en pots Weck, comme pour souligner leur aspect artisanal. « En tournant en 2 x 8 heures, nous pourrons traiter jusqu’à 200 tonnes de poisson frais par jour. »

Une production qui sera absorbée à près de 30 % par les quatre poissonneries Chez Vincent implantées à Bayonne, Gujan-Mestras (Gironde), Hossegor (Landes) et Léon (Landes).

Pour le reste, Vincent Storti compte développer la distribution auprès de la Société coopérative artisanale de poissonniers professionnels (Scapp), dont il est adhérent, mais aussi auprès d’acteurs comme Sysco – « intéressé notamment par notre sauce Bixente, à base de moules et de calmar » –, d’épiceries fines comme la Maison Barthouil, ou encore les magasins de producteurs. « Déjà dans un cadre plus expérimental, nous travaillons avec le Potager du Cadram, à Marmande, dans le Lot-et-Garonne, spécialisé dans le local en circuit court. Et cela fonctionne bien », poursuit le dirigeant qui ambitionne à terme de s’essayer à la vente en ligne. Pour développer les produits à marque la Fabrique Chez Vincent, trois personnes seront recrutées. Déjà 120 000 euros de chiffre d’affaires ont été réalisés dans la conserve et 200 000 euros en traiteur. D’ici trois ans, Vincent Storti espère atteindre 500 000 euros avec son tout nouveau laboratoire.

Céline ASTRUC

 

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