Distri Malo couronne la coquille de plongée

Le 05/12/2018 à 14:25 par La Rédaction

 

À savoir

La Norvège et l’Écosse sont aussi présents
sur le segment de la coquille de plongée.

 

« Avant la saison dernière, la saint-jacques de plongée était un produit un peu confidentiel », rappelle Laurent Chabrun, commercial export chez Distri Malo. Ce mode de pêche était en phase de test dans les Côtes-d’Armor. Depuis, le comité régional des pêches de Bretagne a augmenté le nombre de licences. Lors de la saison 2017-2018, Distri Malo a pu commercialiser 33 tonnes. Cette saison, sept armements exploitent dix licences. Sur les zones dites crépidulées de la baie de Saint-Brieuc, le calendrier est fixé à deux jours par semaine (lundi et mercredi) avec des horaires stricts (9 à 14 heures). Le volume par marée et par licence est limité à 650 kg net de coquilles débarquées sans crépidules. « L’autorisation passe à trois jours par semaine à partir de décembre », précise le responsable. Les pêcheurs Yann Loyer, Victor Coutin et Michel Dauvillers, associés à Benjamin Gaillard, livrent la totalité de leur production à Distri Malo. Soit un potentiel de 2 à 3 tonnes en première partie de saison, qui monte à 4 ou 5 tonnes de décembre au printemps.

Le segment est non négligeable pour des coquilles sans corail dépourvues de sable et garanties sans casse, ramassées une à une à la main et conditionnées avec soin. « La noix est aussi plus grosse que celle de la coquille pêchée à la drague », ajoute Laurent Chabrun. Dans les petites tailles (6-8 par kilo), l’écart de prix reste limité. À l’ouverture de la saison début octobre, Distri Malo les vendait 3,90 à 4 euros/kg contre 3,50 euros/kg pour les coquilles de drague du même calibre. Un produit surtout destiné aux GMS.

En revanche, le prix de marché moyen atteint 5,90 euros/kg pour la 4-6, prisée des poissonniers et des restaurateurs, et 7,50 euros/kg pour la 3-4, qui se retrouve à la carte des chefs de renom, en France, en Allemagne, en Autriche et jusqu’à Dubaï, Hong Kong ou Singapour.

La commercialisation sur les marchés français et européens nécessite une organisation spécifique. « Nous avons besoin de volumes assez tôt le lundi et en fin de semaine, ce qui ne correspond pas aux jours et/ou aux horaires de pêche », précise le responsable. D’où la nécessité de stocker la coquille pour pouvoir étaler les ventes du lundi au samedi. Cette année, Distri Malo dispose d’un vivier spécifique. « Nous sommes aussi équipés de caisses en plastique ajourées dans lesquelles les plongeurs les placent. Une fois les volumes déjà vendus, elles sont prélevées et directement transférées en bassin. » La saint-jacques tient facilement plusieurs jours dans ces conditions, avec une oxygénation qui parfait le dessablage, en principe superflu.

Autre initiative destinée à valoriser le produit : la création de billots spécifiques de 6 kg (ou 12 kg selon le client). « Nous pouvons entourer la coquille d’un élastique afin qu’elle reste bien fermée », ajoute Laurent Chabrun. Une opération conseillée lorsqu’elle doit voyager plus de 48 heures, mais aussi pour mettre en avant son caractère haut de gamme. 

Anne-Caroline RENARD

Retrouvez notre dossier complet : Saint-jacques : un max de pecten

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