La transformation en France : une multitude de petits opérateurs

Le 21/12/2020 à 9:00 par La Rédaction

 

Sur 95 entreprises,
66 affichent un chiffre d’affaires inférieur
à 15 millions d’euros.

 

L’infographie de ce numéro zoome sur les entreprises françaises raecensées sous le code Naf 1020Z, « Transformation et conservation de poissons, de crustacés et de mollusques ». Elles sont près d’une centaine, concentrées sans surprise dans les Hauts-de-France et en Bretagne. La Nouvelle-Aquitaine affiche aussi un chiffre d’affaires conséquent, porté par Labeyrie. Mais la palme du chiffre d’affaires revient à l’Île-de-France, car les sièges sociaux de quelques géants (Findus, Bolton Food…) s’y trouvent. Au-delà des premiers de la classe, qui dépassent les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, le secteur se caractérise par un grand nombre d’entreprises qui réalisent moins de 15 millions d’euros. Le dernier baromètre FranceAgriMer indique que le traiteur (fumaison, surimi, crevette…) se porte plutôt bien. Si la troisième entreprise de la liste est Capitaine Houat, c’est grâce à son activité sur la crevette, un segment dynamique. Les deux autres sociétés en tête du classement en chiffre d’affaires (Delabli et Labeyrie), sont aussi traiteurs et portées par la fumaison. Ce secteur compte à lui seul une trentaine d’entreprises, dont sept qui assurent plus de 1 000 tonnes de production. Une illustration de la filière qui recherche avant tout de la valeur ajoutée en travaillant de la matière première d’importation, comme le saumon. Autre produit de poids, le surimi, qui retrouve une période de stabilité après une forte décroissance. La France compte quatre fabricants importants en Europe. L’univers de la conserve a aussi le vent en poupe. Particulièrement, en cette année 2020, avec les confinements successifs qui confortent des acteurs comme Bolton food (Saupiquet). Pratique, bon marché et en même temps porté par une communication autour du « sans conservateur » et de la recyclabilité du métal, les conserves de thon, sardine et autre maquereau, ont une bonne image.

Le surgelé s’est aussi envolé en 2020, avec + 23 % au second trimestre par rapport à 2019 (et même + 40 % en avril).

L’ensemble de ces entreprises ont été très sollicitées en cette année de pandémie et devront envisager leur avenir à l’aune de quelques enseignements tirés de cette crise et de ces conséquences sur la consommation, et donc la conception et l’élaboration des produits : accélérations du e-commerce ; préoccupation du pouvoir d’achat ; la proximité ; les aspects santé et environnementaux.

Dominique GUILLOT

 

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