35 000 t
de truites produites en France • Aquitaine et Pyrénées : n° 1 • Bretagne : n° 2 • Nord-Picardie : n° 3 • Normandie et Sud-est : n° 4 ex aequo |
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Face au saumon, la truite fumée « made in France » prend du galon. « La demande progresse aussi bien en marques nationales qu’en marques de distributeurs. Tendance que confirme un taux de réachat important. La truite s’invite aussi de plus en plus sur les menus festifs, en particulier à Noël », se félicite Éric Mezrich, directeur commercial chez Aqualande. Et l’avenir est porteur, avec des prévisions de croissance d’au moins 10 % sur les trois prochaines années. Il y donc de fortes chances que le plan de progrès et de croissance présenté par les pisciculteurs aux pouvoirs publics trouve un écho favorable, après des années d’ortho-doxie réglementaire. « Les premiers signaux sont positifs et l’idée d’une relance de la production française profitable au développement économique régional fait son chemin », observe Marine Levadoux du Comité interprofessionnel des produits de l’aquaculture. Quasiment divisée par deux depuis une quinzaine d’années pour atteindre 35 000 tonnes en 2014, la production de truites pourrait croître d’environ 10 % d’ici 2020. L‘offre, répartie par moitié entre la truite portion et la grosse truite, se structure au profit du poisson de plus de trois kilos destiné à la fumaison. Si la grosse truite est plus risquée à élever vu la longueur du cycle (24 mois) et les exigences de sites en eau douce pour passer la période délicate de l’été, c’est aussi un moyen de se démarquer de la concurrence. En particulier face à la truite turque, beaucoup plus présente sur le marché européen de la portion, notamment en Allemagne et en Espagne. « Il y a assez peu d’entrées de truite turque en France mais la concurrence a pu se faire sentir sur les petits filets surgelés. La grosse truite destinée à la fumaison est une des meilleures valorisations », estime Éric Mezrich. Leader français de la truite fumée, la coopérative Aqualande a de solides projets de développement, au niveau des piscicultures et de la transformation, avec la construction d’une seconde usine en 2017.
B.V.
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