Réunis en association, 110 anciens salariés de l’usine de saumon fumé de Poullaouen (Finistère) licenciés en 2014 par Marine Harvest, ont saisi le tribunal de Prud’hommes. Ils contestent la réalité du motif économique de leur licenciement et demandent des dommages et intérêts. Le dossier sera examiné le 27 avril.
La suppression de plusieurs centaines de postes à Poullaouen et à Chateaugiron (Ille-et-Vilaine) avait fait l’objet d’un plan social portant sur les trois sites de fumaison du groupe norvégien. Le dernier à Landivisiau est toujours en activité ainsi qu’une unité traiteur de la mer à Chateaulin.
L’annonce des licenciements en 2013 avait fortement mobilisé le personnel avant les fêtes. La même année, le groupe norvégien avait réalisé un profit net de 323 millions d’euros et il rachetait Morpol, n° 1 européen du saumon fumé en Pologne. Pays où le coût du travail est trois moins élevé qu’en France.
Poursuivant sur sa lancée, Marine Harvest devrait produire autour de 440 000 tonnes en 2015, soit 20 % de la production de saumon atlantique d’élevage dans le monde. À lui seul Marine Harvest concentre 35 % de la salmoniculture norvégienne et il domine la salmoniculture écossaise et irlandaise. Au Chili, le leader mondial a conforté ses positions par le rachat d’Acuinova. Selon les dernières prévisions du groupe et de Nordea markets, le résultat net du groupe devrait dépasser 360 millions d’euros en 2015.
Bruno VAUDOUR