Succès des moules de bouchot Label rouge

Le 16/04/2020 à 11:22 par La Rédaction

 

60 %
Le 1er février, les bateaux du Cotentin ont été exclus des eaux de Guernesey, où ils réalisent jusqu’à 60 % de leurs captures.

365 t
de moules de bouchot vendues sous Label rouge en 2019.

+40 à
60 cts €/kg
de plus-value.

 

« C’est dommage d’avoir un signe de qualité et de ne pas en profiter », souligne Hervé  Le Créour, consultant à Mer Conseils. C’est ce qui se passait sur la moule de bouchot Label rouge, reconnue depuis fin 2016, jusqu’à ce que le groupement Breizh Filière Mer (BFM), accompagnée par le bureau d’études, ne relance le processus en 2019. La filière s’est alors vraiment impliquée dans la démarche. Avec succès : « Le Label rouge a permis une plus-value de 40 à 60 centimes le kilo, constate Isabelle Letellier, associée au sein du cabinet Mer Conseils. C’est très satisfaisant, tant sur les prix que les volumes. »

Ainsi, 365 tonnes de moules élevées sur pieux ont été vendues en Label rouge en 2019, contre 46 tonnes en 2017, comme en 2018. Il y a désormais 18 producteurs dans la boucle, et trois groupements expéditeurs, qui pèsent pour 84 % des ventes. Mytilimer, à lui seul, a expédié 119 tonnes. Le bassin le plus impliqué est Pénestin, suivi des Côtes-d’Armor et de la baie du mont Saint-Michel et Chausey, la zone qui a assuré la fin de saison, achevée mi-janvier. Aux côtés de 14 mytiliculteurs bretons, le label concerne aussi deux Normands, un Charentais et un producteur de la Côte d’Opale (Oye-Plage).

Les bassins ont connu une saison disparate, avec en baie du mont Saint-Michel, un défaut de remplissage l’été, et côté Pénestin, un long épisode de contamination au Dinophysis. Mais ils ont rattrapé le retard avec des moules bien remplies. Et la baie de Saint-Brieuc a connu une très bonne saison. Mer Conseils pointe aussi le test hédonique « très probant » : la comparaison par les consommateurs entre un candidat Label rouge et la moule de pêche des Pays-Bas révèle 95 % d’appréciation positive pour le label, contre 67 % pour la standard. Avec un taux de remplissage nettement supérieur.

« La valorisation est méritée, les mytiliculteurs font une belle sélection des produits vendus sous label », appuient les consultants. Leur cotisation au groupement rentabilisée, « ils sont encore plus motivés pour la saison prochaine et devraient être rejoints par d’autres ».

Solène LE ROUX

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