Un nouveau cahier des charges pour les huîtres du bassin de Marennes-Oléron

Le 08/02/2019 à 11:00 par La Rédaction

 

« On va déposer le cahier des charges
à l’Inao avant l’été », indique Laurent Chiron,
le président du groupement
qualité Marennes-Oléron.

(Crédit photo : DR)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un peu plus de 20 000 t
d’huîtres ont été commercialisées sous l’IGP Marennes-Oléron en 2018.

237
Le nombre d’adhérents à l’IGP Marennes-Oléron. L’appellation couvre un territoire
de 27 communes.

 

Les huîtres vendues sous l’indication géographique protégée (IGP) Marennes-Oléron pourraient bien s’absenter des étals du 1er juin au 31 août à partir de 2020. Le groupement qualité, en charge de l’IGP, a validé le principe de cette suspension de la commercialisation durant l’été. Le cahier des charges comprenant la mesure n’a cependant pas encore été bouclé. Deux ans après avoir entamé les discussions avec l’Institut national de l’origine et la qualité (Inao) sur ces nouvelles règles pour l’obtention du signe officiel de qualité et d’origine, le groupement se donne encore jusqu’à l’été pour y déposer sa version définitive. « Il faudra ensuite attendre six mois à un an pour la réponse de l’Inao », indique Laurent Chiron, président du groupement.

Si Marennes-Oléron a entrepris de modifier les règles de son IGP, obtenue en 2009, c’est qu’il faut s’adapter à de nouvelles conditions d’élevage dans les claires. « Depuis 2011-2012, il y a des mortalités importantes durant l’été », explique Laurent Chiron. Le réchauffement climatique, avec son corollaire de l’augmentation de la température de l’eau, est pointé du doigt. Les difficultés d’affinage à cause de la chaleur sont, comme le souhait de redonner une saisonnalité au produit, une des motivations pour proposer la suspension de la commercialisation des huîtres durant l’été.

Le changement emblématique en réponse aux mortalités réside cependant dans la modification des règles d’affinage. « Nous avons opté pour plus de souplesse », résume Laurent Chiron. Il ne sera plus, désormais, obligé de respecter la sacro-sainte règle de la période de 14 jours d’affinage avec une densité de 1 kg/m2 durant l’été et de 28 jours avec 3 kg/m2 en hiver. « Ce choix sera laissé à l’appréciation de l’opérateur afin qu’il puisse mieux adapter ses règles de production à la température », explique Laurent Chiron. Une proposition intermédiaire de 21 jours d’affinage et 2 kg/m2 a aussi été introduite.

Loïc FABRÈGUES

 

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