La crevette nordique (Pandalus borealis) chalutée dans les eaux d’Atlantique nord, en mer de Barents et dans une moindre mesure en mer du Nord subit de plein fouet le réchauffement climatique. Ce n’est pas le seul effet sur les stocks. Proie privilégiée du cabillaud, la pandalus subit aussi le contre-coup du retour du poisson blanc dans les eaux septentrionales. Entre 2004 et 2014, les captures ont chuté de 41 %. Elles devraient encore décliner, selon les scientifiques de l’Institut norvégien de recherches marines, de 19 % d’ici 2017 pour atteindre un plancher de 216 000 tonnes. Le Canada, le Groenland et la Norvège sont les plus concernés en tant que producteurs. Les plus gros pays importateurs aussi, à l’instar de la Chine, de la Russie, du Royaume-Uni ou de la Suède. En France, les crevettes tropicales, qui sont largement majoritaires sur les étals, devraient profiter du déclin annoncé des crevettes sauvages d’eaux froides. |