Sur les marchés comme en poissonnerie, l’afflux de clientèle se concentre toujours plus sur le week-end. Pour tenter de désengorger ses points de ventes à ce moment-là, Alric Paon, dirigeant de la poissonnerie éponyme, qui gère 50 marchés et six boutiques, s’est lancé en douceur dans l’e-commerce à l’été 2016. « Nos clients pouvaient passer commande sur internet et les récupérer comme dans un drive, précise-t-il. Mais étonnamment, nous avons eu plus de commandes en provenance de Paris ou du sud-est de la France que de Loire-Atlantique. » Une opportunité que le dirigeant n’a pas manqué de saisir, se rapprochant de Chronofresh pour livrer hors département ses e-clients en moins de 24 heures. Depuis janvier, à l’aide de tracts, il relance la communication dans son département sur ce service avec une promesse : une livraison dans les deux heures, gratuite en fonction du montant du panier. Il s’appuie, pour réussir, sur sa flotte de quinze camions qui font les marchés le matin. La préparation des commandes est faite dans les divers points de vente « pour offrir les mêmes produits qu’en poissonnerie », dont la gestion des stocks est suivie dans un ERP. Un investissement de 300 000 euros nécessaire à l’aventure. Pour l’heure, le chiffre d’affaires via internet couvre l’investissement, mais la maison vise 1,5 million d’euros d’ici à la fin de l’année.