Fer de lance de l’industrie française, l’agroalimentaire accuse sans surprise un déficit en matière d’exportation en 2020. La pêche et l’aquaculture constituent l’un des secteurs les plus pénalisés.
Source FranceAgriMer : "Les performances à l’export des filières agricoles et agroalimentaires – Situation en 2020".
En 2020, pandémie oblige, l’ensemble des secteurs voient leurs échanges se replier, hormis celui de la pharmacie. Dans ces circonstances spécifiques, l’agroalimentaire limite relativement les dégâts, avec 3,4 % de baisse de la valeur des exportations par rapport à! 2019. Néanmoins, la pêche et l’aquaculture sont, avec les vins et spiritueux, les grands perdants de cette limitation des échanges avec respectivement -11 % (avec un pic à -30 % en avril 2020) et -12 %. Les pays qui ont le plus réduit leurs achats de produits de la mer français ont été la Suisse, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne et la Belgique. La baisse a en effet particulièrement concerné les produits de la pêche fraîche vers les pays de l’Union européenne mais aussi les produits de l’ostréiculture vers l’Asie.
La filière mer française occupe le 23e rang au niveau mondial en termes d’exportations. Source FranceAgriMer : "Les performances à l’export des filières agricoles et agroalimentaires – Situation en 2020".) Plus en détail, la baisse des exportations vers l’Italie et l’Espagne a été conséquente (respectivement -16 % et -22 %). La France a ainsi perdu des parts de marché : l’Espagne a augmenté ses exportations de conserves de thon vers l’Italie! ; la Suède a maintenu ses envois de saumons norvégiens vers l’Espagne et le Royaume-Uni ; l’Allemagne a augmenté ses envois de filets de poissons congelés vers la Suisse. La filière mer française occupe le 23e rang au niveau des exportateurs à travers le monde, avec une part de marché de 1,20 %. Le secteur est largement dominé par la Chine et les principaux concurrents de la France en Europe sont les Pays-Bas.
Dominique GUILLOT